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28/12/2009

Dimanche à la Sucrière

Un dimanche à la Sucrière pour la Xème Biennale d’art contemporain… rien que la démarche ouvre le questionnement, et la perspective, une découverte alléchante. Sur quoi vais-je tomber ? Est-ce que ça va me passer 5 étages au-dessus de la tête ? L’ennui ? Le doute ? L’interrogation ? L’exaltation ? Allons voir…. c’est bien d’essayer de se sentir intelligent et de se questionner un dimanche. C’est sous les reflets du soleil sur la Saône que j’arrive pleine d’entrain.

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Une soixantaine d'artistes et quatre thématiques autour du Spectacle du quotidien, des œuvres visant à montrer le lien entre les pratiques artistiques et la vie réelle. HOU HANRU, commissaire de la biennale explique sa réflexion en quelques questions : « Comment affronter l'actualité de la société de consommation, la mondialisation ? Comment, en dehors de ce qu'on voit tous les jours à la télévision, on fait de la réalité ? Il y a beaucoup de gens qui s'inventent leur propre réalité, qui s'inventent leur propre plaisir. C'est l'invention du quotidien ».

Le thème me plaît mais la mosaïque des supports utilisés font que l’œil arrive vite à saturation (installations sonores, projections vidéo en surnombre, peintures urbaines, photographies…). De surcroit, ils martèlent le même message : "c'est dans le quotidien que se produisent les choses (sous-entendu les œuvres) les plus incroyablement inventives, rejetant une soi-disant banalité, que les artistes auraient la capacité de transformer comme par magie". Sauf qu’en ce qui me concerne, je n’ai pas vu beaucoup d’inventivité, que rien de ce qui est proposé n’offre une vision qui dépasse l’argumentation et le constat.  La magie n’a pas opéré!

Quand on en sort, on se laisse aller à la question récurrente qui conclue de telles expositions, on s’interroge sur ce qui constitue, en fait, une œuvre d'art. Comme à chaque fois, on se dit qu’après tout, n'importe qui peut se proclamer artiste, on peut aimer ou détester, comprendre ou se laisser surprendre… et on se sent libre, allégé de toute forme de culpabilité.

Je retrouve les berges de la Saône, arpentant le Port Rambaud à la nuit tombée, où les néons colorés donnent à ce vestige marchand des allures d’autre monde, sans bruit, sans circulation… La transformation, comme par magie, opère ici, où tout est en devenir malgré le poids de l’histoire, où la façade de la sucrière s’est faite œuvre d’art en arborant fièrement des dessins urbains d’un bleu turquoise et dont les silos s’annoncent par deux immenses inscriptions, «Gauche» et «Droite». Je fais le lien immédiat avec les Chair Event de Georges Brecht, association sans lien logique d’une chaise, d’un objet et d’une pancarte résumant un évènement sans rapport pioché dans le Guinness record, et que l’artiste justifie ainsi : « L'événement compte plus que la chaise ». Ici, l’écrin compte plus que les œuvres. Il me rappelle les bunkers échoués sur les plages de Malo Bray-Dunes, entre les docks et l’horizon.

14:22 Publié dans Les yeux | Commentaires (0) | Tags : sucrière, biennale, art, lyon, port rambaud

27/12/2009

Nouveau souffle

J'en ai croisé... de ceux qui pensent qu'Anne Sylvestre n'a écrit que des fabulettes pour enfants

J'en ai croisé... de ceux qui pensent que Vincent Delerm a donné naissance à "Les gens qui doutent"

Rendons-lui quand même la très bonne idée d'avoir invité Jeanne Cheral et Albin de la Simone pour une reprise à 6 mains et écoutons le murmure du piano qui donne un second souffle à cette magnifique chanson.


 

Les gens qui doutent de tout seront toujours oppressés par ceux qui ne doutent de rien

Wolinsky

Le baiser

"Le  baiser  est  la  plus  sûre  façon  de  se  taire  en  disant  tout"

Guy de Maupassant







11:21 Publié dans La bouche | Commentaires (0) | Tags : guy de maupassant, baiser