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22/04/2010

Da Da Boum

 

Berinka_11.jpg

"Ecoute ton coeur battre et dis ce que tu sens"

Lamartine dans Jocelyn (1836)

(photo de berenika)

17:50 Publié dans Les oreilles | Commentaires (0) | Tags : lamartine, berenika, coeur

16/03/2010

Tu arrives où tu es étranger

ferrat_1968.jpg

Jean Tenenbaum s'est éteint il y a quelques jours en Ardèche. L'hécatombe va s'arrêter quand ? Mon blog va finir par ressembler à une nécrologie musicale... J'y peux rien, je suis née avec une clé de sol à la place du coeur !

Engagé et poête, il a été à maintes reprises censuré, écarté des télévisions et c'est finalement dans le silence qu'il s'est exprimé le plus haut et fort ! Jean Ferrat, c'était l'engagement, la révolte, l'indignation mais il ne hurlait jamais sa colère autrement qu'en musique, comme si les notes et les mots étaient un manteau réconfortant et apaisant.

A travers Aragon, il évoquait aussi l'amour, la vie, la mort et jamais mes oreilles n'ont été plus directement transpercées que par le texte choisi par maman pour nous saluer : J'arrive où je suis étranger.

Jean.... emporte une guitare avec toi, je tendrai l'oreille pour vous entendre en duo, elle connait ton répertoire par coeur !

Salue Georges, Léo, Jacques, Mano ... Tu regarderas le monde dans lequel tu nous laisses de là haut et cette perspective t'apaisera peut-être enfin. Salut camarade.

 

"Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger"

13:24 Publié dans Les oreilles | Commentaires (1) | Tags : jean ferrat

11/02/2010

1m78 de talent

J'apprécie écouter de la musique lorsque je conduis car je déteste l'inconfort des balladeurs. Ma voiture offre un cocon tout aussi intime, où les mélodies et les mots peuvent résonner sans embêter personne. Le paysage défile, les paroles s'égrènent et j'ai la pleine conscience de ce que j'écoute. Un aller retour en Provence et je me suis attardée sur le dernier album de La Grande Sophie, « Des vagues et des ruisseaux ».

GrandeSophie.jpgDepuis 1996, date de son premier opus, elle a imposé son style pop un peu décalé mais surtout très personnel. Adepte d'une musique home made et artisanale, elle définit son travail comme une sorte de tâche quotidienne sa « kitchen miousic » comme elle aime la nommer. Des mots percutants qui égratignent souvent la condition humaine, une personnalité généreuse et parfois déjantée, une musique tour à tour douce et pétulante… quelques ingrédients qui font de cette chanteuse une figure attachante du paysage musical français. En 2001, son album « Le porte-bonheur » séduit mes oreilles et deux titres accrochent particulièrement mon attention : Martin et Des roses rouges. Deux ans plus tard, elle obtient une large reconnaissance de la critique et du public avec « Et si c'était moi » qui lui vaudra, en 2005, d’être couronnée Révélation scène de l'année aux Victoires de la Musique. Sans se prendre au sérieux, La Grande Sophie possède un sens de l’humour et de l’improvisation qui l’entraîne parfois dans de douces folies scéniques.

grande-sophie.jpgRien que la pochette annonce le changement de cap ; au revoir l’image d’adolescente attardée, c’est la femme qui parle et se libère. Ce dernier album reflète sans conteste le besoin de faire une pause, de souffler… avec des chansons plus intimes, des textes personnels et une certaine convention  que d’autres pourront lui reprocher (reprise d’une chanson de Barbara, une valse à trois temps…). En ce qui me concerne, j’ai apprécié d’autant plus que l'album précédent m’avait un peu laissée de marbre avec ses orchestrations trop présentes et lestées d’un manque de subtilité. Ici, les mélodies sont claires, chaque note résonne dans son intention propre laissant place à une voix pure et directe. Les textes la dévoilent, parlant d’amours déçues mais aussi de pardon. Pas de superflu, pas de risque, pas d’exubérance…. On perd un peu de son identité mais ce qu’elle offre est une autre Sophie, toute aussi Grande, qui charme les oreilles. N’est-ce pas ce qu’on attend en premier d’un artiste ?

Face au marketing acharné de la Saint-Valentin qui inonde ma boite mail de spams, j’ai envie de me réfugier dans ce bouquet là de Roses Rouges :


podcast

13:57 Publié dans Les oreilles | Commentaires (0) | Tags : la grande sophie